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Capteurs de vent ou d’énergie marine

capteur de vent mobile

J’ai toujours été fascinée par les os retrouvés sur la grève. Je les collectionne comme pour les verres polis par la mer et je les empile dans des boîtes. Parfois, je trouve des bouts de dents de phoque, de morse ou autres mammifères marins. Lorsque l’os est gris, presque noir, c’est qu’il est très ancien et son séjour prolongé dans l’eau l’a pétrifié, les minéraux l’ont coloré. J’ai trouvé une multiplicité d’os tympaniques de phoque ; de toutes les couleurs ; du beige au noir. J’ai trouvé des oosik (os pénien de phoque ou de morse). Eh oui, j’en ai un exposé dans mes vitrines depuis 18 ans et personne ne semble y porter attention… c’est que je n’ai pas crié sur les toits que j’exposais des pénis ! Et si on les volait pour faire du trafic ? On ne sait jamais !

Ensuite avec tout ça, je conserve précieusement les artefacts qui pourraient s’y trouver mêlés (les morceaux suspectés d’être des grattoirs en ivoire de morse, pointe d’aiguille ancienne, pic à glace, etc.). Il s’agit de pièces trouvées au bord de l’eau, mais de nature archéologique. Il ne me viendrait jamais à l’idée de les utiliser pour en faire des créations. Par contre, les autres ossements de tout genre, qui nourrissent mon imaginaire depuis l’enfance, j’en fais des mobiles artistiques, des capteurs de vent. Ils sont rares, je passe beaucoup de temps pour les assembler et parfois, les graver.

Le son des os qui se cognent est délicat, propre à la méditation. C’est comme une onde d’énergie marine qui vibre et rappelle les voix des peuples qui ont foulé la terre des Îles, il y a des milliers d’années. Écoutez-les, mêlées au son de la mer qui rejette le trop-plein de son cimetière marin.

ossement gravure

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